lundi 8 décembre 2014

Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel


Résumé:
Le métier de Brodeck n’est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l’état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s’améliore.
« On ne te demande pas un roman, c’est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c’est tout, comme pour un de tes rapports. »
Brodeck accepte. Au moins d’essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu’il ne sait pas s’exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d’accord, tout le village, tous les hameaux alentour. [...]
« A quoi cela te servirait-il Brodeck ? S’insurge le maire du village. N’as-tu pas eu ton lot de morts à la guerre ? Qu’est-ce qui ressemble plus à un mort qu’un autre mort, tu peux me le dire ? Tu dois consigner les événements, ne rien oublier, mais tu ne dois pas non plus ajouter de détails inutiles. Souviens-toi que tu seras lu par des gens qui occupent des postes très importants à la capitale. Oui, tu seras lu même si je sens que tu en doutes... » [...]

Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Oui, un excellent livre, oui une plume fort jolie dont les mots nous apportent  un ton juste à chaque propos. Oui une histoire triste, difficile, pleine d’émotions. Un livre de peur,  de crainte, de xénophobie, de lâcheté car c’est un roman, une fois de plus,  sur les horreurs de la seconde guerre mondiale. Sur ces conséquences tragiques bien que l’auteur ne mentionne en aucun temps les mots durs tels que nazi ou camp de concentration mais ça se sent. Toute cette horreur, ce mal,  Brodeck doit en parler mais en sous entendu parce que c’est sa mission, son devoir….
Je n’ai pas détesté mais j’émets un petit bémol par contre car je crois que je commence à être essoufflée de lire sur ce sujet. Claudel écrit bien, même très bien mais mon regard et mon attrait envers l’histoire ont été un peu moins disons «accrochés» dû au sujet.
Enfin,  un jour peut-être que je relirai ce livre et que je  verrai différemment.

Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
Éditeur: Stock, 2007

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