Résumé
La curée désigne en vénerie la part de la dépouille animale que l'on réserve aux chiens après le trépas de la bête. C'est ici, dans ce deuxième tome des Rougon-Macquart, la ruée servile vers les richesses du Second Empire dont chacun veut sa part, dans une succession d'images saisissantes : une clique d'aventuriers attablés à la France et distribuant les miettes, Paris souillée, éventrée et bientôt vautrée, complice de sa fête, " l'orgie des appétits et des ambitions ", la satiété et l'inassouvissement, la double fièvre de l'or et de la chair.
Mon avis (Lu il y a longtemps)
Deuxième opus de la saga de la famille Rougon-Macquart et non le moindre.
D’un côté plus bourgeois que La Fortune des Rougon, La Curée est, en ce qui me concerne, plus riche point de vue présentation et entrée en scène de personnages qui forment cette grande famille entre autre trois enfants de Pierre Rougon : L’ambitieux Aristide (qui change son nom en celui de Saccard), l’ambitieux Eugène et la très spéciale Sidonie. Puis la belle Renée qui aura le malheur de prendre Aristide pour époux car son cœur sera pour quelqu’un d’autre.
Dans ce roman l’argent tient une très grande place. Que ce soit du côté politique, spéculations immobilières, corruption, abus de pouvoir bref, La Curée nous démontre comment tout avoir en n’hésitant aucunement à tout détruire pour l’obtenir.
Parallèlement l’histoire de la naïve Renée et de son amour pour le très narcissique et imbu Maxime est tout autant intéressante à suivre et l’image très forte de cette liaison complète parfaitement le propos décrit par l’auteur.
Un très bon roman d’une société parisienne dans toute sa décadence.
La Curée d’Émile Zola
Livre de poche, 1978
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