mardi 2 février 2016

La Terre promise, Remember de Noël Audet


Mon avis (Lu il y a un bout)

Je suis tombée littéralement amoureuse de ce superbe roman. Dès les premières pages, j'ai embarqué. Cette découverte d'une formidable histoire/légende/conte qui nous est raconté par nul autre qu'un cochon, (oui, oui un cochon et qui vole à part ça!), m'a totalement conquise.

L'auteur, empruntant le thème de « la Chasse galerie », nous fait traverser le temps par l'intermédiaire de Remember (le nom de notre porc) et de son cavalier Emmanuel Doucet. Ce dernier, un peu perdu et voulant donner un sens à son identité... « Puisque je ne comprends plus rien à ma famille... peut-être qu'en remontant aux sources, j'y verrai plus clair. » (P.14), enfourche Remember et quitte pour l'aventure.

Nous partons donc pour un beau voyage dans l'espace et le temps afin d'assister à l'histoire de la famille Doucet. Parallèlement, cette histoire est aussi celle des québécois car, tout au long du récit, se mêlent autant des extraits de voyage de Jacques Cartier, des petits bouts de lettres de Samuel de Champlain et hymnes historiques (bien documentés en passant) que la fresque succulente des ancêtres Doucet. De plus, chapitre après chapitre, notre lecture est agrémentée des commentaires aussi drôles qu'ironiques de nos deux héros.

Vous aurez sûrement compris que je vous recommande d'emblée: « La terre promise, Remember! ». J'ai adoré les expressions, les mots et les personnages de Noel Audet. Cet auteur, par cet autre excellent roman, me permet d’être de plus en plus fière d'avoir autant de bons écrivains chez nous.

Extrait
- Hue cocotte ! En avant, toute !
Et je joue du talon avec frénésie dans les côtes de mon étrange monture, comme si le fait de m'acharner sur la bête pouvait nous faire avancer plus vite alors que déjà la vitesse me grise, à moins que ce ne soit le vent, ou l'altitude. Nous fendons l'espace vide, la Terre roule, s'éloigne, bascule, nous ne pesons pas une plume dans ce grand cirque sans filet. Et je ne souffre aucunement du vertige : plus c'est haut, plus ça m'excite. J'ai tant de plaisir à voler, voler littéralement pour la première fois de ma vie, que la joie me suinte entre les orteils, et je me dis «Ça ne se peut pas, c'est un rêve, nous allons nous effondrer, nous allons finir dans les chrysanthèmes !»

La Terre promise, Remember de Noël Audet
Québec-Amérique 1999

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