lundi 2 février 2015

La chorale des maîtres bouchers : Louise Erdrich

Résumé
1918. De retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand, décide de prendre un nouveau départ et de tenter sa chance en Amérique. Avec une valise de couteaux de boucherie héritée de son père pour seul bagage, il s'arrête à Argus, dans le Dakota du Nord, où sa femme et leur petit garçon le rejoignent. Fidelis découvre le Nouveau Monde en travaillant comme un forcené et en chantant le soir dans un choeur d'hommes : « la chorale des maîtres bouchers ». Mais l'aventure des Waldvogel ne va vraiment débuter qu'après la rencontre d'un couple improbable et lui aussi émigré... Ainsi commence l'extraordinaire destin d'une famille germano-américaine, des années vingt aux années cinquante, entre l'Europe et l'Amérique. A la frontière du réalisme et de la magie, Louise Erdrich nous plonge dans son puissant univers imaginaire pour nous raconter le « rêve américain » […]

Mon avis (Lu il y a longtemps)
Lu depuis un bout, je me souviens tout de même d’un très bon moment de lecture, d’une belle plume et d’une très intéressante histoire. Je me souviens de Delphine, de Camille, d’Éva, la femme du boucher et d’autres personnages tout aussi captivants les uns que les autres. Je me rappelle aussi de magnifiques rencontres tout au long de quelques récits magnifiques, drôles, très touchants aussi. Des histoires racontant la vie, les amours, les haines bref, bien des émotions vécues par ces émigrés et ces habitants d’une petite ville américaine entre les années 20 et 50.

Je me souviens d’une écriture belle, chaude qui m’a fait succomber. Elle sait y faire cette dame car dans ce livre plein de thèmes, d’anecdotes, de vies bien remplies, tout s’enchaîne sous de superbes mots.  Et que dire de ces descriptions des paysages du Dakota du Nord qui nous donnent l’envie de s’y rendre et de découvrir à notre tour. Une sacrée conteuse que cette dame Erdrich.

 Extrait
"Elle avait toujours beaucoup lu, surtout depuis qu'elle avait perdu Clarisse. Mais désormais c'était une obsession. Depuis sa découverte de la réserve de livres à l'étage du dessous, sur son lieu de travail, elle avait été mêlée à une foule invraisemblable de gens et à leurs faits et gestes. Elle lisait Edith Wharton, Hemingway, Dos Passos, George Eliot, et pour le réconfort, Jane Austen.  Le plaisir de ce genre de vie - livresque, pouvait-on dire à son avis, une vie passée à lire - avait donné à son isolement un caractère riche et même subversif. Elle habitait un personnage réconfortant ou terrifiant après l'autre.." »  « p. 366 

La chorale des maîtres bouchers : Louise Erdrich
Albin Michel, 2005

Également lu de l'auteure: Le jeu des ombres

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