mercredi 4 février 2015

Je te retrouverai de John Irving

Résumé:
Dans ce nouveau roman, John lrving nous raconte l'histoire de l'acteur Jack Burns, fils d'Alice, tatoueuse professionnelle, et de William Burns, organiste et grand amateur de tatouages envolé à la naissance de son enfant. Âgé de quatre ans, Jack sillonne avec sa mère tous les ports de la mer du Nord, à la poursuite du père fugitif. Un périple qui le marquera à jamais. […] Déçus dans leur quête, mère et fils s'embarquent bientôt pour le Nouveau Monde où l'enfant va grandir hanté par le fantôme de ce père auquel il redoute, et s'efforce pourtant, de ressembler. Des femmes plus âgées abuseront de lui, il en séduira bien d'autres. Car à vingt ans Jack est bien décidé à tirer parti de son visage d'ange et de sa mémoire prodigieuse pour faire carrière à Hollywood. Sauf que, privé des modèles de mère et de père, il excelle dans des rôles de travesti. Quant à sa mémoire, n'est-elle pas sous influence ?

Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Je suis «entre deux chaises» avec ce dernier Irving.
Oui c’est le retour de l’enfant prodigue et j’y ai reconnu sa plume, son écriture toujours aussi riche de thèmes humains et mêlant comme lui seul sait faire tragédie et comédie. Mais j’ai aimé et moins aimé.

J’ai été choquée par certains passages concernant les initiations sexuelles de Jack, jeune enfant, par des jeunes et moins jeunes et malgré qu’Irving ait traiter ces abus et maltraitances en y insérant l’humour, je n’avais vraiment pas le goût de rire et j’en ressens encore un très grand malaise.
Cet énorme pavé est quelque peu autobiographique car l’auteur a puisé dans ses souvenirs enfouis au plus profond de sa mémoire la base même de son écrit. Un exutoire que je lui souhaite enfin réussi pour que dorénavant il passe à autre chose.

Finalement, malgré quelques moments de déception face à ce dernier bouquin, je vais encore et encore lire John Irving car des bijoux tels Une prière pour Owen ou encore L'oeuvre de Dieu, la part du Diable, pour ne nommer que ceux–là, m’ont confirmés depuis un sacré bout que John Irving est un excellent écrivain et les bons souvenirs de leur lecture vont me faire oublier ma déception face à Je te retrouverai.

Je te retrouverai de John Irving
Seuil, 2006

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